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Jérémie Kiefer : le passé au présent
Un mail sur Facebook, du style : hello on s’est connu quand on était des ados hard-rockers, mon groupe était les Dead Doppers, j’étais le chanteur-guitariste, tu te souviens ? Plus de vingts ans après ! Et comment donc ! J’ai écrit des chansons et Bertrand Betch les arrange en partie, j’aimerais bien que tu participes à l’aventure, j’ai suivi ton parcours et je pense qu’on a quelque chose à faire ensemble. Pour une surprise !
Je découvre alors un univers riche et singulier : mélange foutraque d’électrique, d’acoustique, de synthés ; un genre de folk, du rock noir, une petite chanson à la mélodie enivrante, une autre qui a des relans de rap, des guitares funky à l’habillage wah-wah, des tourneries seventies qui cottoient des instruments ethniques…le tout servi par une écriture en français, exigeante, qui ne se laisse pas domptée facilement mais révèle une certaine beauté, parfois aux accents de coups de poings, elle dit ce qu’elle a à dire, à l’image de son auteur.
Une belle re-rencontre, une belle collaboration, des chansons que j’ai eu plaisir à mixer et arranger.
C’est donc un premier EP, dénommé le Rose, un autre suivra, tout est déjà en boîte et mixé. Toutes ces chansons ont été enregistrées à droite et à gauche, par différents protagonistes, Bertrand Betch, l’auteur lui-même, votre serviteur, avec le matériel disponible, cheap ou pas, dans des pièces aux ambiances différentes, avec les micros qui captent les bruits du dehors, le vent, les voitures, la vie qui coure. Tout comme le sont les morceaux, les sons sont comme un puzzle, des sortes de pièces à assembler, il a fallu les faire cohabiter presque de force, pour arriver à une certaine texture, à une cohésion d’ensemble mais c’est de là que surgit aussi la beauté et la richesse.
Underground et D.I.Y